Lucien Murat

Née à Paris en 1986, vit et travaille à Paris

Partant de clichés de la forêt de Meymac, Lucien Murat a développé, en partenariat avec le Cac Meymac, avec l’aide d’un chercheur et de l’Intelligence Artificielle un algorithme lui permettant de générer à l’infini des variations “texturées” d’une image donnée. Il réalise ensuite des peintures mélangées avec du sable, de parties poncées, découpées et recousues donnant une physicalité à des images virtuelles afin de les confronter aux regardeurs. Ce fatras ainsi obtenu de textures d’asphalte, véritable prophétie du béton, annonce la finitude de notre monde et révèle le chaos rampant qui gronde et tonne sous les conséquences du changement climatique.

Aucun vivant n’adhère plus que les végétaux au monde qui les entoure. Les forces de l’évolution ont contribué à façonner le développement et la physiologie des plantes et des bois pour s’adapter aux différentes transformations climatiques de la planète. La biodiversité végétale qui en découle est d’une richesse étonnante. Si elles ne peuvent se mouvoir les plantes ne sont pas -comme notre civilisation occidentale le croyait depuis Aristote- seulement capable de végéter… Comme les humains les plantes se nuisent ou s’apprécient, elles communiquent entre elles et sont douées d’intelligence et de sensibilité. Où se positionne l’humain dans ce paysage de la nature en transformation, sans cesse au travail avec ses lois propres ? Comment se situer entre une tendance à sur-naturaliser le naturel ou rendre visible ce qu’est devenu le monde terrestre ? L’artiste invite à affiner notre regard porté sur la forêt bien réelle puis modifiée par l’humain, les lois de la consommation ou l’IA pour éprouver les frontières entre nature et urbanité et prendre soin de notre jardin planétaire, réoccuper l’avenir et privilégier le vivant.

Né en 1986, Lucien Murat, vit et travaille à Paris. Il est diplômé de Central Saint Martins à Londres en 2010. À travers son travail protéiforme où la peinture, la couture, le volume et le relief ont une place centrale; il explore et façonne une mythologie contemporaine qui nous aide à appréhender les enjeux du monde post internet.

Son travail a été montré au MIAM, Frac Aquitaine, musée Massey, CAC Meymac et l’étranger en Iran, en Allemagne, Belgique, Italie et aux États-Unis. Il est représenté par la galerie Suzanne Tarasieve.